Démarrer une activité indépendante en qualité de Dirigeant requiert une capacité de travail qui n’est pas à la portée de tous : selon le business de l’Entreprise, se retrouver seul au démarrage, se trouver à un moment donné à court de souffle, avoir besoin d’un appui financier ou commercial peut inciter à s’associer.
Une idée chouette qui remonte à la nuit des temps, parce que ce temps justement n’est pas compressible, et que les forces dont vous disposez ne sont pas infinies.
De cette idée simple va naître quelque chose de nettement plus compliqué : ne pas prendre de précautions, de temps de réflexion, ou se passer d’un juriste pourra très sérieusement vous amener à des situations inextricables et vous mettre en danger réel.
Pour bien comprendre regardons ce qui est intéressant et ce qui est risqué :
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Puissance de travail
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Compétences complémentaires ou supplémentaires
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Crédibilité auprès des Clients, des organismes de crédit, des fournisseurs
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Fonds additionnels possibles
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Aide à la décision, avis, points de vue plus critiques
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Apport de clients, carnets d’adresses, contacts (business development)
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Ne pas être seul face aux challenges posés
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Une idée chouette qui remonte à la nuit des temps, parce que ce temps justement n’est pas compressible, et que les forces dont vous disposez ne sont pas infinies.
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SAS de préférence au démarrage et statuts parfaitement au point (Avocat SVP !!)
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Modification de la structure juridique en cours de route : complexe
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Différences d’implication et de travail fourni (de façon réelle ou par des ressentis)
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Désaccords ponctuels ; si désaccords de fond, la séparation est toujours compliquée
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Risques inhérents à la gestion
« Pour prendre une décision, il faut un nombre impair de personnes, et trois c’est déjà trop »
Cette citation de Georges Clémenceau doit vous guider dans votre réflexion : tout le monde n’est pas fait pour s’associer. Caractère, mode de vie, choix de gestion, choix de produits, choix de communication, indépendance… sont autant de facteurs très impliquants.
Démarrer une activité indépendante en qualité de Dirigeant requiert une capacité de travail qui n’est pas à la portée de tous : selon le business de l’Entreprise, se retrouver seul au démarrage, se trouver à un moment donné à court de souffle, avoir besoin d’un appui financier ou commercial peut inciter à s’associer.
Donc premières questions à se poser :
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Suis-je prête à sacrifier mon indépendance en m’associant ?
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Existe-t-il un moyen de m’associer en conservant mon pouvoir de décision ?
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Est-ce que cette association est réellement volontaire ou découle d’une nécessité (opérationnelle ou financière) ?
Dans tous les cas, réfléchissez aux conséquences immédiates et futures de cette association.
Pour vous y aider, si vous avez finalement choisi cette option, voyons à quoi nous devrons nous attendre pour bien démarrer ! Au programme :
I] Bien choisir son Associé : « do it right the first time »
II] A quel moment s’associer
III] Forme juridique de cette association et capital social
IV] Statuts de la société
V] Pacte d’associés / d’actionnaires
VI] Quand tout va bien…
VII] … Et quand tout va mal
I] Bien choisir son Associé(e)
C’est l’une des principales causes d’échec d’une entreprise ou d'une start-up : les associés co-fondent une entreprise sans réellement se connaître personnellement et professionnellement et finissent par comprendre qu’ils sont incompatibles.
Conseil 1 : dans le cadre de la création d’une entreprise, il est préférable d’avoir déjà travaillé avec votre futur associé. En ayant une expérience professionnelle mutuelle, vous connaissez déjà les méthodes de travail et le savoir-faire de votre (futur) associé. Si vous le pouvez, renseignez-vous sur son passé juridique et financier. Avoir confiance c’est bien, ne pas faire confiance, c’est mieux.
Conseil 2 : choisissez un profil différent du vôtre, avec des compétences complémentaires. Si vous êtes plutôt technique par exemple, privilégiez un profil commercial. Cette synergie de compétences permettra à chacun de définir son rôle et ses missions afin de développer l’entreprise de manière organisée. Plus les compétences sont nombreuses, mieux vous serez aptes à surmonter les défis.
Conseil 3 : votre futur associé se doit d’avoir un profil entrepreneurial. Cette caractéristique est indispensable pour compter sur un partenaire motivé, ambitieux, qui sera impliqué à vos côtés pour construire un projet. Votre potentiel associé ne doit pas se décourager quand les difficultés apparaissent. La personne doit comprendre qu’elle n’évoluera plus dans une logique de salarié et que le retour sur investissements peut prendre du temps. Assurez-vous de bien comprendre ses motivations et comment il va gérer ses besoins financiers.
Conseil 4 : Assurez-vous de la capacité de communication et du comportement de votre futur associé. Autant en mode privé (entre vous) qu’en mode professionnel (contact aisés, sociabilité, sourire, présentation…) sinon vous ne le supporterez pas.
Imaginez :
- une soirée avec des invités et votre associé(e), ivre, s’effondre à table…
- une présentation à faire et il ou elle bafouille ou perd ses moyens…
- un contact avec des clients potentiels et il ou elle porte un T-shirt ou une chemise avec 3 taches…
- votre associé est toujours en retard au bureau ou en réunion…
J’en passe et des meilleures. Au bout d’un temps même le bruit qu’il (ou elle) fait en buvant un café vous rendra dingues. Faites donc le bon choix ou le meilleur choix possible !
Courage et rendez-vous pour la suite de cet article sur Link’Elles !